Jacob Salem & Somkieta – La naissance du Rock Mossi.
De ce duo Jacob Salem & Somkieta – La naissance du Rock Mossi.
Jacob Salem – De « serviteur du Roi » à « Roi du rock Mossi ».
Le parcours de Jacob Salem tient de la légende. Guitariste et chanteur burkinabè, Jacob greffe sur le rythme festif et traditionnel warba l’esprit et le son du blues-rock.
Co-écrit avec le guitariste anglo-suisse, André « Somkieta » Courbat, l’album Nanluli célèbre le rapprochement fertile de deux musiques qui partagent les mêmes racines et le même rêve de liberté.
Nanluli – Modernité aux racines bien ancrées
Nanluli, tire son nom d’un morceau inspiré par celui qu’une femme de 120 ans chantait à Jacob petit. A cette époque, il grandi au rythme de la cour du Mogho Naaba, le roi du peuple mossi.
Appartenant à une famille de serviteurs du souverain, il est choisi à l’âge de 8 ans pour assister le dignitaire à l’occasion des cérémonies royales. Le petit Jacob est subjugué par la musique qui ponctue chaque événement du palais.
Parfois, en l’absence du Mogho Naaba, Jacob se faufile dans la discothèque royale pour en écouter les joyaux jusqu’à l’ivresse. Il se familiarise avec la magie de James Brown, de Manu Dibango comme avec celle des Beatles ou de Tina Turner.
A 18 ans, Jacob rencontre un pasteur qui l’initie à la guitare acoustique. Dès qu’il peut, le jeune homme s’entraîne en cachette. Il est inconcevable qu’un membre de la cour pratique un instrument non traditionnel. Devant sa détermination le souverain l‘incite à tenter sa chance hors du palais pour vivre sa passion.
Poétiques et socialement engagées, ces compos tirent leur puissance de cette saveur rare et riche. Propre à la tradition Mossi, sa musique, augmentée par l’intensité électrique d’un rock bluesy, retrouve ici ses racines.
Deux musiciens – une rencontre unique
Une rencontre improbable entre deux artistes, l’un burkinabè et l’autre anglo-suisse. Il y a cinq ans, cette entrevue à Ouagadougou a donné naissance à un premier disque Nanluli disponible aujourd’hui.
Baptisé «Somkieta», le «porteur de chance», le routard André arrive dans la capitale burkinabè pour entreprendre un périple à moto à travers le pays. Guitariste, longtemps accompagnateur de Mick Jagger, il veut naturellement rencontrer des musiciens locaux. Il obtient le contact d’un certain Jacob.
L’entente musicale est instantanée. Les mélodies et la voix du burkinabè subjuguent André par leur qualité. Jacob est porté par le jeu de son nouvel ami.
Aujourd’hui, le duo helvético-burkinabè offre un rock électrique redoutable. Les riffs de guitare «distorsent», la batterie pulse et la basse gronde.