LUZY – Village de la Nièvre
Nous sommes à LUZY – Village de la Nièvre. Au seuil du parc naturel régional du Morvan. A priori, une bourgade comme une autre. De loin, elle a l’air pelotonnée dans le paysage. Deux mille habitants calculés à ras bord après que Mme la maire, Jocelyne Guérin, exaspérée par les méthodes des recenseurs, quelque peu dilettantes à son goût, a choisi, sous peine de se faire disputer par l’Insee, de remettre le cadastre sur la table. « Ils n’avaient pas compté le médecin et sa famille ! »
LUZY – Village culturel
Tout d’abords, à Luzy en été, le carnet de bal mélange les répertoires. Aimez-vous Mozart ? Bienvenue aux 17 ans, célébrés fin juillet, du festival « le Vent sur l’arbre ». Ou encore à celui du violon, qui essaiment du cœur du village jusqu’aux églises romanes de la région. Même l’orchestre d’harmonie s’y est frotté. Une école d’enseignement artistique avec 600 enfants et 25 professeurs relevant de la communauté de communes, fonctionne aussi sur place. Au programme: musique, danse et théâtre.
Mais encore, si le classique vous rend mélancolique, aucun souci. Luzy accueille aussi The Rock’à’bylette Vintage Festival. En une poignée d’éditions, la manifestation est montée tellement haut, y compris en budget — 170 000 € — que la sagesse a conduit les organisateurs à la repenser en sautant une édition. Histoire de laisser un peu « le temps au temps », comme disait dans la Nièvre la statue du commandeur, François Mitterrand. Enfin, dans le cas où aucun de ces genres de musique ne serait à votre goût, la commune a lancé Luzygomatique, un festival d’humour avec ateliers et spectacles que parraine Smaïn. La première édition a fait un carton.
LUZY – Village dynamique
« La culture, pour moi, c’est tout, résume Jocelyne Guérin. C’est la manière de faire découvrir des choses à des gens qui n’auraient pas l’occasion ou pas l’envie de s’y intéresser. Il faut la provoquer. » Et la croissance suit. Depuis, des familles viennent s’installer ici. Il y a deux profils : Premièrement, les citadins, quinquagénaires, qui n’en peuvent plus de la ville, du rythme intense qu’on y mène, et qui cherchent aujourd’hui une nouvelle vie avec petite maison et jardin. Deuxièmement, des jeunes couples très inquiets pour l’avenir de leurs enfants. « Disons que nous avons 60 % de retraités et 40 % de jeunes. »
Cet article est extrait du dossier « Ils ont sauvé leur village » créé par le Parisien